Au commencement
Depuis la nuit des temps l’homme porte des vêtements pour se couvrir. En commençant par la peau de bête jusqu’à nos jours, le vêtement a pour fonction première de nous protéger et de nous tenir chaud. Mais nous faisons le constat toujours plus aggravant qu’aujourd’hui nous produisons et consommons de façon exponentielle. Ainsi l’industrie textile est devenue l’une des industries les plus mondialisées et influentes, autant en termes de de puissance financière qu’en matière de marketing.
C’est pourquoi tout nous pousse à toujours plus consommer entre les promotions qui se succèdent et les publicités qui n’arrêtent pas. Donc chaque jour 2,6 milliards de dollars sont dépensés pour acheter des vêtements. Ainsi pour satisfaire cette demande 410 millions de vêtements sont produits chaque jour. Donc pour remplir tous leurs stocks au niveau mondial, les grandes entreprises surproduisent. On entame alors un cercle vicieux de pollution et de dégradation de l’environnement avec la surproduction dans l’industrie textile.
Les matières premières
Quand on parle de surproduction dans l’industrie textile, il faut tout d’abord fabriquer la matière première. On a donc d’un côté la culture de la fibre. On parle le plus souvent de culture intensive qui sont extrêmement consommatrice en eau, en produits chimiques et utilisent énormément d’espace. Si on parle seulement du coton, chaque jour 12 000 tonnes de pesticides sont pulvérisés au niveau mondial. D’un autre côté la production de fibres chimiques utilisent principalement du pétrole. Nous distinguons d’un côté les fibres artificielles comme la viscose. Et de l’autre les fibres synthétiques où nous retrouvons l’élasthanne et le polyester. Ainsi plus de 65% de nos vêtements sont fabriqués en fibres synthétiques, il y a donc une surutilisation du pétrole.
La transformation chimique
Une fois la fabrication de la matière première terminée, nous devons transformer la fibre. Nous passons alors par le tissage puis par un anoblissement du textile. Lors de la transformation du tissu, nous utilisons énormément de métaux lourds pour teindre, laver et assouplir la fibre. Ces produits dangereux, sont interdis en Europe mais sont utilisés sans scrupule par la plupart des pays producteurs. C’est pourquoi 20% de la pollution des eaux douces mondiales provient de la teinture et du traitement du textile.
Cela pose aussi un sérieux problème au niveau sanitaire. Ainsi dans le podcast « c’est pas du vent », ils nous embarquent dans un reportage marquant. Ils nous emmènent dans un village à côté des usines de transformation du tissu. Les habitants ont alors contracté des maladies de peau. Et leurs cultures sont diminuées de 50%. Tout cela à cause des produits chimiques déversés dans la rivière traversant le village. Je vous invite à écouter ce podcast, qui interroge notamment Catherine Dauriac la présidente de fashion revolution France.
La main d’œuvre surexploitée
Puisque nous parlons de surproduction dans l’industrie textile, il y a besoin d’énormément de main d’œuvre. C’est pourquoi les multinationales choisissent d’externaliser lors production dans une logique ultra-libérale pour toujours plus produire, à plus faible coût. On parle alors d’esclavage moderne. Puisque par exemple au Bangladesh les ouvriers touchent 83€ par mois, pour un travail de 12h par jour. Les enfants sont aussi surexploités. A noter aussi que la plupart des employés sont des femmes, ce qui posent de nombreux problèmes d’agression et d’harcèlement sexuel. Ainsi les multinationales échappent totalement à leur responsabilités en délocalisant.
Si vous êtes impactés par les ravages que peuvent causer l’industrie textile, aller voir cet article qui parle du fléau des produits hygiéniques. Ces accessoires étant indispensables à notre vie, il est important de s’informer sur leur nocivité, autant pour l’environnement que pour la santé.